Aquarelle présentant de nombreuses traces de moisissures avant nettoyage et restauration.

Aquarelle après restauration.

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Le métier de restaurateur de papier

Dans chacun des métiers de la restauration d’oeuvres d’art, le support impose ses exigences. Ainsi, les oeuvres sur papier souffrent, par essence, de l’extrême fragilité de leur support et nécessitent l’intervention du restaurateur.

Pour des raisons déontologiques dictées par la nécessité de la plus grande réversibilité possible, l’intervention du restaurateur de documents graphiques se limite, le plus souvent, à la restauration du support papier mais l’intervenant doit prendre en compte les différents types de couches picturales. Ainsi, le restaurateur de documents anciens doit s’adapter à chaque oeuvre et à chaque client avec leurs spécificités diverses.

La diversité des techniques utilisées (estampes de différentes sortes : burin, eau-forte, pointe sèche, lithographie, xylographie sur bois de bout ou bois de fil, aquatinte, manière noire, gravure au pointillé, manière de crayon, sérigraphie, dessin à la mine de plomb, à la pierre noire, aux trois crayons, pastel sec ou gras, crayons de couleurs, aquarelle, gouache, acrylique, huile...) conditionne l’utilisation de gestes de restauration différents. De la même manière, le papier, dont le constituant principal est la cellulose, a évolué à travers les siècles, posant ainsi au restaurateur des problèmes différents. Enfin, l’usage final de l’objet, page de livre, oeuvre destinée à l’exposition, estampe destinée à être encadrée, autographe à archiver, affiche, modifie également le geste du restaurateur et les techniques de conservation à utiliser.